Neil Young - After The Gold Rush

Publié le par NedLabs

Sortie 1970

A l’heure où le grand Neil sort ce qui doit être son 34ème album solo, Fork in the Road, tout en continuant à éditer patiemment les performances live de ses jeunes années, pourquoi ne pas revenir un instant sur un des piliers de la prolixe œuvre Youngienne ? Allez, suivez moi… 1970, donc, soit un an après le déjà fabuleux Everybody Knows This Is Nowhere, Neil Young regroupe à nouveau son fidèle Crazy Horse pour sortir After the Gold Rush. S’adjoignant également pour l’occasion la voix de son compère Stephen Stills, oui, le S de CSN&Y, Neil Young se permet de mélanger allègrement les styles, sautant des ambiances acoustiques et des harmonies vocales à la CSN aux jams endiablées dégoulinantes de décibels, emmenées par la puissance électrique de Crazy Horse, quand il ne mixe pas tout simplement les deux dans un même titre. Et le résultat de ce grand écart périlleux est assez miraculeux : grâce à ces titres de génie que le Loner trimballe en permanence dans sa musette, After the Gold Rush va vite devenir une inépuisable mine de titres live pour le groupe, et un des tous meilleurs albums de la décennie 70’s pour Neil Young. Une collection de ballades folk irréprochables, dont la nostalgie prend à contrepied un certain idéalisme béat hippie : "Tell Me Why" en parfaite introduction, suivi du fragile "After The Gold Rush", et surtout l’éternel "Don’t Let It Bring You Down", le genre de titre qu’on ne peut composer qu’une fois dans sa vie… Et entre ces classiques parmi les classiques, de vrais démonstrations de force de Crazy Horse, avec ce son si particulier, qui n’hésite pas à faire péter les guitares crunchy par-dessus le piano de Jack Nitzsche (en bons nihilistes, dirais-je, hum…) dans le militant "Southern Man" ou "When You Dance, You Can Really Love". Des ambiances du Sud, sans pour autant être sudistes, parfois fortement marquées par The Band ("Only Love Can Break Your Heart", Cripple Creek Ferry"), bref, tout ça est bon comme un bon Western mélancolique, pour un peu on croirait presque apercevoir l’ami Neil se balançant nonchalamment sur son rocking chair, sous le porche de son Ranch adoré. Et si After The Gold Rush s’inscrit bien sûr au milieu de la sainte trilogie du début des 70’s entre Everybody Knows This Is Nowhere et Harvest, il reste celui qui emporte ma préférence, plus riche et abouti que son prédécesseur et moins lisse en terme de production que son petit frère…

Publié dans Albums incontournables

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J
<br /> <br /> Bonjour! J'adore cet album de Neil Young! "After the Gold Rush", la chanson comme l'album, sont une vraie petite pépite! Excellent aussi, ce blog que je découvre!<br /> <br /> <br /> <br />
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